Que se passe-il après le mariage dans les contes de fées ? Nous racontent-ils une quelconque vérité ?Les princes et princesses de notre époque ont-ils une destinée différente ? Le conte de « La belle au bois dormant » répond à cette question et il le fait de manière troublante.
L’histoire de la Belle au bois dormant dans la version de Perrault ne s’arrête pas à la découverte par le Prince Charmant de sa belle princesse, endormie dans son château depuis cent ans. Selon le conte, le prince ne la présente pas à sa famille car il craint pour elle à cause de sa mère qui est une ogresse. Il fait deux enfants à sa princesse et ne l’amène dans son royaume qu’une fois qu’il est devenu roi, suite au décès de son père. Mais il doit alors aller guerroyer au loin et laisser sa famille à la cour. Il revient de la guerre juste à temps pour sauver in extremis sa femme, ses deux enfants et ceux qui avaient cherché à les faire échapper à l’appétit monstrueux de l’ogresse.
On a un schéma narratif avec rebondissements : première suite de malheurs et de succès ; fin heureuse provisoire : le mariage, qui débouche sur de nouveaux dangers et la fin heureuse définitive, celle de la vie sans histoire. On peut en déduire que le mariage n’est pas une garantie.
Le conte évoque aussi le statut du prince ou du roi et ses devoirs qui ont la priorité sur sa vie de famille ainsi que le changement de vie parfois violent que représente pour son épouse le passage du célibat au mariage.
J’ai pensé à ce conte en écoutant le récit de la rupture du Prince Harry et de sa femme avec la cour britannique. C’est une histoire de transgressions. Un vrai prince choisit comme épouse une « princesse » très étrangère (puisque roturière, divorcée et métisse), qui se sent mal accueillie malgré tout le faste dispensé au moment du mariage et bien qu’elle ait assumé sa part du contrat en accomplissant le premier devoir d’une princesse : avoir des enfants pour assurer la descendance. Ensuite le choix que fait le prince, c’est de vouloir négocier les obligations officielles imposées par la cour et de s’en aller après avoir échoué à obtenir ce qu’il voulait. Après tout, l’oncle de sa grand mère avait déjà renoncé au trône pour une américaine ! La cour britannique, c’est la firme, un machin traditionnel qui détruit ceux qui ne se plient pas à ses règles. Harry est donc parti avec Meghan et ses petits. Il a choisi « sa petite famille ». Il le montre en assistant sa femme lors de l’interview qu’elle donne à la journaliste américaine. Ils vont pouvoir échapper à la machine qui broie les familles.
Qui peut s’identifier aux personnages de cette histoire ? Beaucoup de gens, en fait. Il y a ce passage d’une vie ordinaire à un statut social hors normes, mais avec des règles de vie cadenassées. Quelle petite fille droguée aux contes de fées ne rêve pas d’un beau mariage ? Cela signifie quitter le monde de la vie ordinaire, changer d’univers, se heurter à des contraintes imprévues. La nouvelle princesse ne s’y fait pas plus que Diana la mère de Harry. Et son mari qui rêve d’échapper à l’institution millénaire où il a grandi change de monde aussi. Comme les autres jeunes gens il a modifié ses priorités.
Plus modestement les jeunes hommes vivant dans des familles qui cultivent les soi-disant règles de l’honneur et imposent à leurs garçons d’assassiner leurs sœurs, coupables de fréquenter un homme qui n’est pas de leur tradition, comme on le voit souvent en Allemagne, dans les communautés turques, ces jeunes hommes doivent choisir entre accepter les règles du clan et risquer la vengeance de leur famille. Un certain nombre de gens ordinaires se trouvent dans ce type de situation.
Ce qui arrive après le mariage a donc changé mais pas tant que ça !
L’activite litteraire des annees 1665-1679 se solde en 1684 par une election, neanmoins tumultueuse, a l’ Academie francaise, sans qu’on puisse preciser les exactes raisons de cette difficulte : on a pu faire l’hypothese que l’administration louis-quatorzieme gardait rancune au poete qui avait publie deux poemes en faveur de Fouquet lors du proces de celui-ci ; le discours des opposants a cette entree de La Fontaine a l’Academie s’appuie quant a lui sur l’accusation d’immoralite lancee contre les recueils de Contes et nouvelles en vers L’annee suivante, l’Academie est encore le cadre d’une nouvelle affaire dans laquelle est implique La Fontaine : Antoine Furetiere, qui en composant son propre dictionnaire a passe outre le privilege de la compagnie en cette matiere, est exclu, et lance une serie de pamphlets notamment contre La Fontaine, son ancien ami, qu’il accuse de trahison et contre lequel il reprend l’accusation de libertinage .