Six bonnes raisons d’apprendre à se servir de l’AT dans les organisations

Quelle peut être l’utilité de l’AT pour les personnes responsables d’équipes en organisation ?

1 – L’analyse transactionnelle a une vision optimiste des relations humaines. Elle postule que chacun peut changer et qu’on peut  apprendre tout au long de sa vie ce qu’on n’a pas eu l’occasion d’apprendre dans son enfance ou sa jeunesse. D’où son intérêt pour la formation permanente des personnes au travail. Elle propose une grille des attitudes  possibles face aux difficultés (positions de vie et enclos OK) et préconise la coopération et le contrat transactionnel.

2 – Elle s’intéresse à la construction de la personnalité (états du moi), au fonctionnement différent des personnes qui est source d’oppositions entre elles : besoins, préjugés, cadre de référence peuvent s’affronter lors des conflits au sein de l’entreprise. Identifier ces éléments est le premier pas à faire dans la gestion des conflits et leur prévention.

3 – Les échanges entre les  professionnels sont un autre élément de compréhension des difficultés relationnelles : les transactions peuvent être ouvertes ou cachées. Elles peuvent avoir un niveau  social et un niveau psychologique. C’est ce dernier qui détermine l’issue de la relation. Les échanges stéréotypés, automatiques, appris et mis en place dans l’enfance se manifestent dans les relations quand elles dysfonctionnent . L’AT en décrit plusieurs : relation symbiotique accompagnée de passivité et de méconnaissances, les jeux psychologiques, les jeux de pouvoir. Elle en donne les clés (besoins de signes de reconnaissance non pris en compte, recherche de dépendance) et les stratégies qui permettent d’en sortir.

4 – La présentation du scénario de vie permet de comprendre ce qui favorise la réussite et l’échec dans la réalisation des projets personnels et professionnels. Cette compréhension nous aide à être plus tolérants et à donner aux personnes de notre équipe la permission de prendre soin d’elles-mêmes et de réussir.

5 – L’AT a une théorie du fonctionnement des groupes, utile à appliquer qu’il s’agisse d’une petite équipe ou d’une organisation.

6 – Pour appliquer ces modèles, il faut les connaître et s’entraîner. Au cours des  journées de formation les stagiaires peuvent acquérir la capacité à analyser les processus mis en place dans le groupe et s’entraîner à s’exprimer d’une manière bienveillante et appropriée aux situations. Les jeux de rôle et la pratique des feed-back  comptent beaucoup dans la formation. Les formateurs répondent aux questions spécifiques qui sont posées par les stagiaires dont l’expérience professionnelle est diverse.

 

 

 

 

 

Camille redouble, un film de Noémie Lvosky (Septembre 2012)

Camille, 41 ans, en pleine crise conjugale, se retrouve brusquement plongée dans son passé, l’année de ses 16 ans, à l’époque où elle a perdu sa mère et où elle est tombée amoureuse (et enceinte !) du garçon qui la quitte aujourd’hui. Lors de ce retour en arrière, elle garde son corps d’aujourd’hui et ses souvenirs. Personne n’a l’air de s’en apercevoir. Ce n’est étrange que pour le spectateur. La vitalité de Camille adolescente est extraordinaire. Nous l’accompagnons dans son voyage autour de l’anniversaire de ses 16 ans dans sa vie insouciante de collégienne. Elle a gardé ses liens avec les copines de l’époque et leurs rencontres restent joyeuses et les célébrations très arrosées. Le rythme du film est vif et les personnages attachants et gais.

 Ce film sur le thème du voyage dans le temps illustre tout à fait ce que peut représenter une psychothérapie : un voyage dans le passé réalisé avec la connaissance de ce que sera l’avenir.  Camille, de retour dans sa famille, sait que sa mère va mourir d’une crise cardiaque. Elle fait des tentatives désespérées pour au moins garder un souvenir matériel d’elle : un enregistrement de ses paroles. Elle essaie de lui montrer son attachement, mais ses efforts  tombent à plat. Elle essaie tout aussi vainement d’éviter le garçon dont elle va tomber amoureuse. Elle se confronte au scénario de sa vie, au détail près de ces tentatives pour conserver une trace des êtres chers.

Le scénario ou plan de vie de l’analyse transactionnelle concerne le déroulement du temps. Le petit enfant vit dans le présent, mais à partir d’un certain moment il commence à s’imaginer son avenir, à partir des récits qu’il écoute et des modèles que lui offre son entourage.

La grande personne qui fait plus tard ce voyage dans le passé doit faire l’effort de compréhension et d’acceptation de soi et des autres. La redécision finale de Camille sera d’accepter ce qui ne peut être changé et de changer ce qui peut l’être : son comportement et son attitude.  Elle passe de la rage à la paix, suite à ce long retour sur elle-même. Elle aboutit à une réconciliation avec elle-même et avec les autres. Et elle retrouve un avenir.

In der Grundschule mit Kindern von 6-11 Jahren : (Quatre types de blocages, traduction en allemand)

Beim Erlernen der Grundkenntnisse wie Lesen, Schreiben, Zählen, verstärkt sich der soziale Druck auf die Resultate.

In Frankreich müssen Kinder ab 6 Jahren lesen lernen, auch wenn sie physiologisch noch nicht reif sind, wie es manchmal der Fall ist für Kinder die Ende des Jahres geboren sind.

Von der Grundschule an, verlangt Lernen und Fähigkeiten entwickeln, aktiv zu sein, Bemühungen auf Zeitdauer zu machen und immer versuchen sich zu verbessern.[1]

Um dies zu erreichen, ist das Kind von dem Wunsch Erwachsenen zu gefallen stimuliert, was die Quelle von Strokes ist. Sich persönlich zu gefallen kommt viel später, mit der Leichtigkeit die man durch das Training erhält.

  • Grundbotchaft, Einführung, Verfügung „Schaff es nicht, Hab keinen Erfolg“

Wie alle Verfügungen wird sie durch die nicht-verbale Reaktionen der Eltern übertragen und vom Kind interpretiert. Mimik und Tonfall welche die Rede der Eltern begleiten, sind der Schlüssel von nicht-verbalen Botschaften.

Verfügungen: Denk nicht, wachse nicht…, können dazukommen.

Gysa Jaoui[2] hat beachtet, dass die  negativen Nachrichten der Eltern über die Fähigkeit ihrer Kinder Erfolg zu haben verschiedenen Formen haben.

. Abwertungen von Ideen, Projekten und Verhalten des Kindes, Hänseleien (sich lustig machen ü ber das Kind)
· Elterlicher Druck als invasiv empfunden vom Kind und Kontrolle Versuche, welche verhindern, selbständig zu denken
· Vergleich mit anderen, rasender Wettbewerb
· Einladung den Projekten der Eltern Priorität  zu geben mit der Nachricht « Eltern zuerst »

Demnach kann man die Form der Verfügung, Grundbotschaft mit dem dominanten Antreiber des Kindes verbinden:

  • Hänseleien führen zu dem Antreiber „Sei stark“,
  • Druck zu „Streng dich an“,
  • Wettstreit zu „Sei Perfekt“,
  • Priorität den Eltern zu „Sei liebenswürdig.“
  • Erfolgsbedingungen

Um zu verstehen, wie man Erfolg Hat oder nicht, schlägt JG.Jaoui vor anzuschauen wie die Menschen sich in einem Projekt positionieren. Sie nennt das  « La boucle des réalisations, die Schleife der Verwirklichung. » Sie erklärt die verschiedenen Etappen.
Die Phasen sind:
· Definieren des Projektes
· Implementierung, Umsetzung

· Abschluss, Realisation
· Zufriedenheit.
Erfolg haben, ist bis zur Zufriedenheit gehen. Sie alleine nährt die Person und motiviert sie, sich in ein anderes Projekt zu engagieren. Der Schwerpunkt liegt auf der Zufriedenheit zum Erfolg.

  • 4 mögliche Blockaden:

GJ erklärt die Unterschiede im Prozess des Projektes je nach der Persönlichkeit und dem dominierende Antreiber der Person. Sie stellt fest, dass die entsprechende Intervention für jede Persönlichkeit variieren wird.

Die Antreiber werden in Form von « Du bist OK, wenn..  » formuliert Die Nachricht gibt dem Kind Richtungen um sich an die Umgebung anzupassen. Es beschützt vor den Verfügungen und hat so einen positiven Aspekt, aber kombiniert mit der Verfügung « Schaff es nicht, hab keinen Ervolg », verursacht es eine spezifische Blockade.

Jede der 4 Persönlichkeitsstrukturen klemmt  an einem anderen Stadium der Schleife des Erfolgs. Jeder verwendet einen speziellen Weg, um die einstweilige Verfügung « Schaff es nicht » zu implementieren. Zu jedem Weg gehört ein strategischer Eingriff, der zur Qualität der pädagogischen Beziehungen beitragen werden.

· Die Person die von einem Driver « Sei strak » dominiert ist (Tagträumer) macht Pläne, aber setzt sie nicht um. Die einstweilige Verfügung wurde durch Abwertungen und Spott der  Umwelt übertragen, als sie ein Kind war. Sie ist von der Angst gelähmt, die anderen hätten Recht. Sie behält ihre Träume für sich. Der Verteidigungsprozess ist der Rückzug. Der Überschuss an Rückzug führt zu Isolation. Im Rahmen des Projektes, stoppt er vor der Stufe der Umsetzung.

Wie geht man mit Studenten um, die sich isolieren: Die Strategie die ihnen helfen wird, zielt darauf ihnen zu helfen ihre Träume auszudrücken indem man jede Kritik und Ironie sorgfältig vermiedet. Dies soll dem Kind-Ich helfen, das Projekt (neu) zu investieren und helfen, sein Projekt an die Realität mit  Erwachsenen  Daten zu konfrontieren.

· Die Person die von einem Driver « Bemüh dich » dominiert ist (Rebell), hat ein Ziel. Sie setzt ihr Projekt um, bemüht sich und schafft es beinah. Seine persönliche Dynamik ist die Widerstandsfähigkeit gegen den Druck der Eltern, die als aufdringlich erlebt sind.  Sie versucht, aber schaft’s nicht. Die Verteidigungsprozess ist der automatische Widerstand, erlebt um das Überleben zu sichern. Diese Menschen brauchen es zu integrieren, das sie selbst ein Interesse haben am Erfolg. Es geht für sie darum Projekte zu realisieren, selbst wenn es ihren Eltern gefällt. Das Ubermass an  Widerstand ist Quelle von psychologischen Spiele und Vermeidung der Aktivität. Im Rahmen des Projektes, stoppt es vor dem Schritt zum Erfolg.

Wie mit rebellischen Studenten umgehen?
Die Strategie besteht darin Ziele in spezifischen Worten zu vermeiden, in Bezug auf die Änderung von Verhaltensweisen oder auf sozialer Ebene,  und auf allgemeinem Plan zu bleiben  indem man unterstreicht, dass es an ihnen ist, zu entscheiden, was zu ihnen passt (das rebellische Kind streicheln indem man seine Energie begrüsst). Vermeiden Sie Druck. Ermutigen Sie das Denken. Der Tag an dem sie Erfolg haben, auch wenn ihre Eltern und Lehrer zufrieden sind, ist ein großer Tag!

· Die Person die von einem Driver « Sei perfekt » dominiert ist (Workaholic),  vergisst den vierten Schritt. Sie erhielt die Nachricht: « Wir erwarten nicht weniger von dir. » Seine Eltern interessierten sich für die Leistungen ihres Kindes, zeigten aber keinerlei Ermutigung noch Zufriedenheit. Das Ziel lag immer höher. Sie geht in ein neues Projekt ohne sich die Zeit zu nehmen, die Zufriedenheit zu spüren. Die Verteidigungsprozess ist der Wettstreit in der Hoffnung, endlich die Zeichen der Anerkennung von den Eltern zu erhalten. Übermäßiger  Wettbewerb ist eine Quelle der Unzufriedenheit und Burnout. Im Rahmen des Projektes, stoppt sie vor der Stufe der Zufriedenheit.

Wie Schüler angehen, die nie zufriedensind:
Die Strategie zielt darauf ab, sicherzustellen, dass sich die Person die Erlaubnis gibt, mit ihrem Erfolg zufrieden zu sein, indem sie sich auf  die Motorrolle der Zufriedenheit und Freude am Erfolg stützt,  um sich in andere Projekte mit Erfolgsaussicht zu engagieren. Sie können lernen  sich selbst Zeichen der Anerkennung für seine Leistungen zu geben,  statt sich mit denen zu vergleichen, die besser sind.

· Die Person die von einem Driver « Sei liebenswürdig » dominiert ist (der Empathische) realisiert erfolgreich die Projekte von anderen. Sie hat keine eigenen. Sie erhielt oft die Verfügung « nicht sie selbst zu sein » und als sekundäre Verfügung « Habe keine persönlichen Projekte. » Als Kind zu Hause war es « Die Eltern zuerst! « . Der Verteidigungsprozess ist die Überanpassung welche die  positive Anpassung ersetzt, die Person ist ständig auf der Suche nach Komplimenten. Im Laufe des Projektes ist es, als ob sie das Projekt in Schritt 2 eintreten, den der Umsetzung, ohne durch die Entwicklung eines persönlichen Projekts gegangen zu sein.

Wie geht man mit Schülern um die abhängich vom Erwachsenen sind:
Die Strategie besteht aus einer Mischung aus Unterstützung und Konfrontation. Diese Menschen brauchen die Erlaubnis, sich selbst zu sein und persönliche Projekte zu haben.
Die Einsatzgebiete des Modells:
In der Schule können wir die Nachteile sehen des übermäßigen Rückzugs,  der Überanpassung,  des Widerstands oder des Wettbewerbs und das Interesse einer Strategie, welche  die unterschiedlichen Haltungen der Kinder  dem Lernen gegenüber in Kauf nimmt, in dem Lebenszeitraum wo sich Anordnungen und Einschärfungen fixieren. Dies berücksichtigen hilft, die Qualität der pedagogischen  Beziehung zu entwickeln.
Und welche Erlaubnisse für Lehrer?
Ich schlage vor, von dem was für sie am Schwierigsten ist, loszugehen. In der Tat sind es in der Regel gute frühere Schüler, die oft unter dem Einfluss des Drivers « Sei perfekt. » sind. Wir können daraus schließen, dass sie die Erlaubnis brauchen  Fehler zu machen, Urteil anzunehmen und Kritik auszuhalten,  sowie, wenn sie im Unrecht sind, ihre Fehler und Grenzen zu erkennen. Die Erlaubnis, von ihren Kollegen und ihren Schüler zu lernen, weil man sein ganzes Leben lang lernen kann.

TA Praxis beinhaltet anzunehmen sich seinen Kollegen zu zeigen, Kassetten aufzunehmen, Supervision zu nehmen, den Feedback aus der Gruppe zu gebrauchen und  zu wachsen mit anderen.
Aus dieser Sicht kann die TA auch Lehrkräften einen besseren Erfolg bring



[1] Der russische Psychologue Vygotsky(1896-1934), behauptet es sei gut, die Schüler über ihre aktuellen Fähigkeiten vorwärtszudrengen und ihr Potenzial zu entwickeln, indem man ihnen etwas schwierigere Übungen vorschlägt, als die, die sie schon beherrschen, und das mit einer Hilfe.Er schrieb 1932: „In Beziehun auf andere, in Beziehung mit dem Erwachsnen engagiert sich das Kind in die Aktivitäten. Absolut jedes Verhalten verschmelzt sich im Sozialen und findet darin Wurzeln….Dem nach sind seit beginn die Beziehungen des Kindes mit der Realiät soziale Beziehungen.“

[2] Gysa Jaoui : des étapes pour réussir, AAT juiller 1985, Vol.9, N°35

Quatre types de blocage dans les apprentissages à l’école élémentaire et ensuite

Au moment des apprentissages fondamentaux : lire, écrire, compter, la pression sociale pour les résultats devient importante. En France, les enfants sont sommés d’apprendre à lire  l’année de leurs 6 ans, même quand ils ne sont pas prêts physiologiquement comme c’est parfois le cas des enfants nés en fin d’année. 
A partir de l’école élémentaire, apprendre et développer les compétences attendues réclame d’entrer dans l’activité, de faire des efforts sur la durée et de chercher toujours à s’améliorer[1].

Pour y parvenir, l’enfant est stimulé par le désir de faire plaisir aux adultes, sources de signes de reconnaissance.  Le plaisir personnel vient beaucoup plus tard, avec la facilité qu’on obtient grâce à l’entrainement.

L’influence de l’injonction « Ne réussis pas »

Comme toutes les injonctions, elle se transmet par les réactions non verbales des parents, interprétées par l’enfant. Les mimiques et les inflexions de la voix qui accompagnent les discours des parents forment  la composante non verbale des messages. Des injonctions annexes peuvent se rajouter : Ne pense pas, Ne grandis pas. Je me réfère pour cette partie aux travaux de Gysa Jaoui[2] et à son article « Des étapes pour réussir ».
Elle a relevé que les messages négatifs des parents concernant l’aptitude de leurs enfants à réussir prenaient des formes différentes.

dévalorisations des idées, des projets et des comportements d’un enfant, moqueries,

pressions perçues par lui comme envahissantes et tentatives de contrôle qui l’empêchent de penser par lui-même,

comparaison avec les autres, compétition forcenée

invitation à donner la priorité aux projets des parents avec le message « Les parents d’abord »

On peut donc faire le lien entre la forme prise par l’injonction et le driver dominant de l’enfant :

les moqueries entrainent le message Sois Fort,

les pressions le message Fais des efforts,

l’invitation à la compétition, le message Sois parfait

et la priorité donnée aux parents le message Fais plaisir.

·      Les conditions de la réussite

Pour comprendre comment on réussit et comment on échoue, Gysa Jaoui propose de regarder comment les personnes se situent dans un projet, ce qu’elle appelle « la boucle des réalisations ». Elle en explicite les différentes étapes.
Le déroulement  comprend :

la définition du projet,

sa mise en œuvre,

sa réalisation,

la satisfaction.

Réussir, suppose d’aller jusqu’à la satisfaction. Elle seule nourrit la personne et la motive pour s’engager dans un autre projet.

Les 4 blocages possibles :

Gysa Jaoui explique les différences de cheminement dans le projet par le type de personnalité et le driver dominant de la personne. Elle en tire la conclusion que l’intervention pertinente variera pour chaque personnalité. C’est ce que je propose d’appliquer au cas des petits élèves.

Les drivers se formulent sous la forme de « Tu es OK si.. » Le message donne à l’enfant des indications pour s’adapter au milieu. Ils protègent des injonctions et ils ont donc un aspect positif, mais, combinés  à l’injonction « Ne réussis pas », ils entraînent un blocage spécifique.

Chacune des 4 structures de personnalité bloque en effet à une étape différente de la boucle des réalisations. Chacune utilise une manière particulière de mettre en œuvre l’injonction « Ne réussis pas ». A chaque manière correspond une stratégie d’intervention qui contribuera à la qualité de la relation éducative.

La personne dominée par un driver « Sois Fort » (rêveur éveillé) fait des projets, mais elle ne les met pas en œuvre. L’injonction lui a été transmise par les dévalorisations et les moqueries de l’entourage quand elle était enfant. Elle est paralysée par la peur que les autres n’aient raison. Elle garde ses rêves pour elle. Le processus de défense est le retrait. L’excès de retrait conduit à l’isolement. Dans le déroulement du projet, elle s’arrête avant l’étape de la mise en œuvre.

Comment aborder les élèves qui s’isolent : La stratégie visera à les aider à exprimer leurs rêves en évitant soigneusement toute critique et toute ironie. Il s’agit de d’aider l’Enfant à réinvestir le projet et à l’aider ensuite à confronter son projet à la réalité avec des données Adultes.

La personne dominée par un driver « Fais des efforts » (Rebelle) a un objectif. Elle met en œuvre un projet, fait des efforts et y arrive presque. Sa dynamique personnelle est la résistance à la pression parentale vécue comme envahissante. Elle essaie, mais n’y arrive pas. Le processus de défense est la résistance automatique vécue comme garantissant la survie. Ces personnes ont besoin d’intégrer que c’est elles-mêmes qui ont intérêt à réussir. Il s’agit pour elles de réaliser des projets même si ça fait plaisir à leurs parents. L’excès de résistance est source de jeux psychologiques et d’évitement de l’activité. Dans le déroulement du projet, elle s’arrête avant l’étape de la réussite.

Comment aborder les élèves de type Rebelle ?

La stratégie consistera à éviter les objectifs en termes précis de changement  comportemental ou social et à rester au plan général en insistant sur le fait que c’est à eux de décider ce qui leur convient (caresser l’Enfant Rebelle en saluant leur énergie). Eviter la pression. Encourager la pensée. Le jour où ils réussissent même si leurs parents et leurs professeurs sont satisfaits, est un grand jour !

La personne dominée par le driver « Sois Parfait » (Bourreau de travail) oublie la 4ème étape. Elle a reçu le message : « Nous n’en attendions pas moins de toi ». Ses parents s’intéressaient aux réalisations de leur enfant mais ne manifestaient ni encouragement ni satisfaction. La barre était fixée toujours plus haut. Elle passe à un nouveau projet sans se donner le temps de ressentir la satisfaction. Le processus de défense est la compétition dans l’espoir d’obtenir enfin les signes de reconnaissance des parents. L’excès de compétition est source d’insatisfaction et d’épuisement. Dans le déroulement du projet, elle s’arrête avant l’étape de la satisfaction.

Comment aborder les élèves jamais satisfaits :

La stratégie vise à ce que la personne se donne la permission d’être satisfaite de ses réussites en s’appuyant sur le rôle moteur de la satisfaction et du plaisir de la réussite pour engager d’autres projets susceptibles de réussir. Elle peut apprendre à se donner des signes de reconnaissance pour ses réussites au lieu de se comparer avec ceux qui font mieux.

La personne dominée par un driver « Fais plaisir » (Empathique) réussit les projets inspirés par les autres. Elle n ‘en a pas de personnel. Elle a souvent reçu l’injonction « Ne sois pas toi-même » et l’injonction secondaire « N’aie pas de projet personnel ». Enfant, à la maison c’était « Les parents d’abord ! ». Le processus de défense est la suradaptation qui remplace l’adaptation positive ; la personne est sans cesse en quête de compliments. Dans le déroulement du projet, c’est comme si elle prenait le projet à l’étape 2, celui de la mise en œuvre, sans être passée par l’élaboration d’un projet personnel.

Comment aborder les élèves dépendants de l’adulte :

La stratégie consiste en un dosage de soutien et de confrontation. Ces personnes ont besoin de la permission d’être elles-mêmes et d’avoir des projets personnels.

·      Les domaines d’application du modèle :

A l’école, on voit bien les inconvénients d’un excès de retrait, de suradaptation, de résistance ou de compétition et l’intérêt d’une stratégie prenant en compte l’attitude différente des enfants face à l’apprentissage, dans une période où se fixent injonctions et permissions. Cette prise en compte permet de développer la qualité de la relation éducative.

Et les professeurs  quelles permissions pour eux?

Je propose de partir de ce qui leur est le plus difficile. En effet, ce sont généralement d’anciens bons élèves, très souvent sous l’influence d’un driver « Sois parfait ». On peut en déduire qu’ils ont besoin de la permission de faire des erreurs, d’être soumis au jugement et de supporter la critique, quand ils sont pris en défaut, de reconnaître leurs torts et leurs limites. Permission d’apprendre de leurs collègues et de leurs élèves, car on peut apprendre toute sa vie. Pratiquer l’AT suppose d’accepter d’être sous le regard de ses pairs, de s’enregistrer, de se faire superviser, d’utiliser les feed-back du groupe et de grandir avec les autres. A ce compte l’AT peut apporter aux professeurs aussi une meilleure réussite.

[1] Psychologue russe (1896-1934) Vygotsky affirme qu’il est bon de pousser les élèves à dépasser leurs compétences actuelles et à développer leur potentiel, en leur proposant de faire avec une aide des exercices un peu plus difficiles que ceux qu’ils maîtrisent quand ils sont seuls. Il écrivait en 1932 : « C’est par l’intermédiaire des autres, par l’intermédiaire de l’adulte que l’enfant s’engage dans ses activités. Absolument tout dans le comportement de l’enfant est fondu, enraciné dans le social… Ainsi, les relations de l’enfant avec la réalité sont dès le début des relations sociales ».

[2] Gysa Jaoui : Des étapes pour réussir, AAT juillet 1985 Vol. 9, N° 35