Pour chacun des chapitres de mon dernier livre : L’analyse transactionnelle en action ( Les concepts clés et leur application au quotidien) j’ai écrit une application. Elle peut servir au lecteur et à la lectrice pour comprendre comment on travaille en analyse transactionnelle avec le client en proposant une ou plusieurs méthodes. Les concepts servent de guides dans l’entretien avec le client.
Walkabout, de Nicolas Roeg, un conte cruel australien
Ce film de 1971, traduit en français sous le titre de « La randonnée » est à la fois un conte très cruel et une histoire de Robinson de terre ferme. Il se passe en Australie dans l’outback. Comme dans la plupart des contes, c’est une histoire d’enfants abandonnés par des adultes irresponsables et criminels et qui s’efforcent de survivre dans un univers particulièrement hostile, celui d’un désert australien.
Interview à propos des conflits à radio France
Florian Cazeres m’a interrogée pour le média en ligne Widoobiz sur les conseils à donner pour sortir d’un conflit social. Je lui ai dit ce que je savais, dont je parle dans mon livre sur les conflits publiés chez Dunod. Cet article dit beaucoup de choses en peu de mots.
Le premier point que j’ai souhaité souligner, c’est la différence entre conflit d’intérêt et conflit de pouvoir.
– Dans le premier cas chacun défend son intérêt et c’est légitime. La sortie de crise par la négociation devra prendre en compte les besoins et les intérêts des parties, mais aussi l’intérêt commun. On est tous sur le même bateau !
– Dans le second cas, on règle ses comptes. C’est un bras de fer où le but est de l’emporter sur l’autre, quitte à tout perdre. Dans beaucoup de conflits sociaux il est aisé de percevoir le rapport de force : le conflit légitime au départ est devenu l’occasion de règlements de comptes ou de luttes de clans qui sont autant d’obstacles à la sortie de conflit.
Faire passer un conflit de pouvoir à un conflit d’intérêt est donc essentiel. Pour cela le traiter comme un conflit d’intérêts et « ignorer le jeu » comme on le dit en analyse transactionnelle, mais tout en le gardant à l’esprit. S’appuyer sur la bonne volonté de chacun.
La méthode est importante :
– Ecouter les uns et les autres et se demander quelle est la plainte
– Faire parler les gens sur leurs attentes qu’elles soient réalistes ou non,
– Manifester son intérêt,
– Donner des signes de reconnaissance.
On cherchera l’intérêt commun sur le plus long terme et on se demandera quel pourrait être un premier pas dans cette direction.
L’attitude doit être ouverte mais cadrante. Le but est d’obtenir de l’information sur ce qui est en question (le ou les problèmes) et sur le cadre de référence de chacun (voir A. Le Guernic : Sortir des conflits, Dunod, 2014, P 139) . La réponse aux besoins varie beaucoup d’une personne à l’autre, d’un groupe à l’autre. Ces variations sont autant de portes pour la négociation.
L’analyse transactionnelle en action
En complément de la présentation que je fais des principaux concepts de l’AT à destination d’un public curieux de psychologie, l’ouvrage propose des applications possibles à la pratique du coaching en contrat direct.
Il montre comment les concepts clés de l’AT permettent non seulement une lecture des situations, mais comment ils servent aussi de guides d’entretien pour la pratique d’accompagnement des personnes.
Le lecteur étudiant en A.T. et le professionnel de la relation y trouveront de nombreuses pistes de travail et des références utiles.
Découvrir qu’on n’est pas les maîtres du monde….
Une rééducatrice travaillant dans une école primaire demandait aux trois garçons qu’elle avait suivis pour des problèmes de violence lors des récréations, ce qu’ils avaient appris avec elle durant ces séances. L’un d’eux a répondu : « J’ai appris que je ne suis pas le maître du monde ! ». D’un mot, cet enfant avait tout dit.