Dans ce livre, publié chez Ixelles en 2011, j’ai voulu entrainer le lecteur ou la lectrice dans la découverte de lui-même (ou d’elle-même), en utilisant les grilles de l’AT et en allant d’un concept à l’autre, des états du moi au scénario de vie et à l‘autonomie. C’est un livre de praticienne de l’AT entrainée à utiliser la théorie et les méthodes de l’AT dans les entretiens et la supervision.
Après avoir situé Berne dans son temps et signalé son souci de développer une psychiatrie sociale, je dis comment les états du moi permettent à chacun d’explorer son héritage, les influences marquantes de son enfance, sa manière de percevoir la réalité ici et maintenant. Avec les transactions, j’aborde les échanges. Je passe ensuite aux relations limitantes ou ouvertes et sans histoire. J’ai fait des choix : pour moi les positions défensives s’installent très tôt, déterminant le type de parasitage ; des relations de parasitage précèdent souvent les jeux psychologiques, comme le propose Fanita English ; la symbiose entre deux personnes se manifeste socialement et n’est pas qu’un processus interne ; les jeux de pouvoir actifs et passifs sont des formes relationnelles apprises dans l’enfance et réutilisées délibérément. Les relations peuvent être sans histoire. J’insiste donc sur les aspects sociaux de la théorie.
La présentation du scénario de vie, comme plan de vie, structuration de son temps à venir opérée par le jeune enfant et concept essentiel de l’AT, m’a particulièrement stimulée.
Les six types de scénarios appuyés sur un mythe grec illustrent la manière dont nous vivons le temps qui nous est donné : Hercule n’a de cesse de mener à bien ses douze travaux ; tant qu’il n’a pas fini, il ne peut penser à lui. Damoclès sait que tout va bien, mais qu’une épée étant suspendue au dessus de sa tête, après, tout ira mal et il ne peut profiter de son bonheur actuel …
Pour présenter les histoires individuelles, j’ai choisi les contes traditionnels qui ont inspiré les analystes transactionnels. Racontés dans l’enfance et oubliés ensuite, ils ont proposé à chacun de nous des situations et des rôles auxquels nous nous sommes identifiés, car la tradition orale, depuis la nuit des temps, prépare les enfants à vivre en société.
Ces personnages sont des gagnants (Petit Poucet), des non-gagnants (Blanche Neige) ou des perdants (La Reine, marâtre de Blanche-Neige), selon la distinction faite par Berne en fonction cette fois-ci de la réussite des entreprises de chacun.
Je dis à la fois comment se fait la construction du scénario du point de vue théorique et se prennent les décisions à partir des messages reçus des parents et de l’environnement, jusqu’aux voix intérieures qui conditionnent plus tard nos actions. Je termine par l’autonomie, but de tout être humain développé.
J’ai eu beaucoup de plaisir à rédiger ce miniguide. Si vous le percevez à la lecture, c’est gagné !