On peut le penser si l’on met dans ce terme uniquement l’idée d’un pouvoir des femmes fonctionnant sur le modèle de celui des hommes, de manière hiérarchique. Selon Heide Goettner Abendroth [1], il subsiste sur terre des restes de sociétés matriarcales d’égalité et de partage entre les sexes. Elles présentent des modes de pensée, des pratiques sociales, religieuses, amoureuses très différentes des nôtres.
Leur point commun : ce sont des sociétés organisées par des femmes mais non dominées par elles. L’université rejette tout ce qui n’est pas conforme aux idées dominantes. C’est inévitable car les hommes y sont majoritaires dans le corps enseignant. Un exemple : lorsqu’on trouvait un squelette avec des armes et un cheval dans une sépulture dans le nord est de la mer noire, les archéologues considéraient qu’il s’agissait d’un homme. Or un[2] certain nombre d’entre elles étaient des femmes blessées au cours de batailles et inhumées avec leurs armes. C’est la preuve que des femmes guerrières ont vécu parmi les nomades des steppes d’Eurasie L’analyse ADN l‘a prouvé.
Le pouvoir et l’inégalité sont-ils inhérents à la nature humaine et irréversibles ? Dans ces sociétés les hommes ont le pouvoir politique de représentation, mais ils ne dirigent pas la vie du clan.
Pour en revenir aux contes de fées, les histoires racontées aux enfants ne devaient pas être les mêmes. Les filles pouvaient être cavalières et archères. Il y a toujours des histoires d’Amazones quelque part !
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[1] Heide Goettner Abendroth : Les sociétés matriarcales ; Recherches sur les cultures autochtones à travers le monde, Librairie Des femmes.2019.
[2] Adrienne Mayor : Les Amazones. Quand les femmes étaient les égales des hommes.