Les jeux de pouvoir

Dans les relations de pouvoir vous avez deux types de situations, soit les personnes sont de par leur fonction en situation asymétrique (ou inégale) soit elles sont en situation symétrique ou égale. Dans cette vidéo je traite du deuxième cas : les personnes en situation égale qui se retrouvent engagées dans un jeu de pouvoir et veulent  comprendre comment elles se sont fait piéger et comment elles peuvent en sortir. Vous pouvez vous reporter à la rubrique Réflexions pour en savoir plus sur les mécanismes des jeux de pouvoir.

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Le travail d’écriture d’articles

Vous avez des idées. Vous les partagez avec vos collègues et les notez dans des carnets ou sur votre ordinateur et elles restent à l’état d’ébauche ! Vous vous sentez  pourtant motivé(e) pour aller plus loin. De quoi avez-vous besoin? D’une méthode de travail adaptée, car l’écriture est un travail particulier qui obéit à des règles.

 

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Réédition de « Sortir des conflits »

Les conflits sont le produit inévitable de la diversité humaine et chacun de nous a sa manière plus ou moins satisfaisante de les aborder. Pour ceux qui tiennent à ouvrir l’éventail de leurs choix, je propose dans cette deuxième édition de mon livre  « SORTIR DES CONFLITS, A chaque conflit, petit ou grand, sa solution » un parcours plus resserré en quatre étapes :

Lire plus loin

Comment se former à l’AT?

 

Voici quelles sont les étapes de la formation à l’analyse transactionnelle :

 Première étape : le 101

C’est un séminaire destiné à présenter les concepts de base de l’AT avant d’aborder une formation approfondie. Le contenu comprend la présentation des concepts fondamentaux et donne des renseignements historiques et bibliographiques : associations d’AT, prix Eric Berne. Il dure au minimum 12 heures et il est validé par une attestation officielle. Cette attestation en précise les modalités : soit la participation à un séminaire officiel de 101, soit la réponse aux dix questions écrites du 101 avec un total de 65 sur 100 points.

  • Dans le premier cas, la simple attestation suffit. Elle est signée par l’enseignant qui est au minimum instructeur de 101.
  • Dans le deuxième il faut témoigner par écrit de la compréhension de l’enseignement reçu. La correction des questions est faite par un CTA instructeur de 101, un PTSTA ou un TSTA.

L’attestation signée est envoyée ensuite ou non à l’association nationale d’AT qui peut la contresigner. Elle donne droit à l’inscription comme adhérent dans la catégorie de membre régulier (Regular Member).

Du 101 à la certification

Entre le 101 et la certification, il ‘existe pas de diplôme reconnu. La personne qui veut se former à l’AT  va suivre un enseignement de théorie avancée qui reprend les concepts du 101 de manière beaucoup plus approfondie. Dans les écoles on parle de cursus de théorie avancée ou parfois de 202. Cette partie est reconnue par toutes les écoles, du moment qu’elle a été assurée par un enseignant habilité par l’EATA et quelle a donné lieu à des attestations signées par le formateur.

La formation pratique se fait en groupe didactique généralement de la spécialité qu’on a choisie et en groupe de supervision. La formation en AT est en effet une spécialisation qui s’ajoute à la compétence professionnelle dans un métier. Les quatre champs sont ceux de la psychothérapie, de l’organisation, de l’éducation et de la guidance.

Pour présenter l’examen de certification, il faut choisir un sponsor parmi les PTSTA ou TSTA de son champ et signer avec lui un contrat valable 5 ans, renouvelable. Il accompagne l’étudiant jusqu’à la certification.

 Les prérequis à l’examen comprennent la formation théorique (600 heures dont 300 de formation spécifique à l’AT), la pratique professionnelle ( 750 heures de travail avec le client dont 500 au moins où le modèle de l’AT est utilisé)  et la supervision (150 heures dont 75 de supervision en AT. Sur ces 75 heures, 40 doivent être données par un superviseur principal.).

L’examen proprement dit comprend un écrit professionnel et un oral (entretien avec un jury et présentation de cassettes de son travail). L’écrit est envoyé au responsable des examens dans sa langue. L’oral est organisé avant les congrès des associations. Un calendrier mondial est publié dans les revues d’AT et sur les sites des associations (ITAA, EATA, IFAT etc.)

Comment devient-on formateur ?

  • Les instructeurs de 101 sont des certifiés qui ont animé un premier 101 en étant supervisés par un enseignant TSTA. Ils peuvent ensuite assurer des 101 officiels reconnus par les associations d’AT.
  • Les PTSTA sont des certifiés qui ont suivi un séminaire d’habilitation de 3 jours appelé T.E.W. (Training Endorsement Workshop), organisé par une équipe de formateurs dans le cadre de l’EATA, séminaire où ils ont pu tester leur capacité à enseigner l’AT et à superviser avec l’AT . Ce séminaire est le plus souvent en anglais avec traducteurs de différentes langues. Ils ont ensuite passé un contrat de formation avec un TSTA de leur champ, contrat valable 7 ans et renouvelable une fois.
  • Les TSTA ont réussi un triple examen organisé par l’EATA  ou l’ITAA au moment de leur congrès. Il comprend une partie générale, s’appuyant sur un dossier, un enseignement d’une question de 101 tirée au sort et un autre de théorie ou de pratique avancée et deux supervisions (dont une supervision de formateur). Les jurys sont internationaux. L’examen est en anglais avec traduction.

Les titres de CTA (certifié en AT) , PTSTA (Enseignant et Superviseur provisoire en AT) et TSTA (Enseignant et Superviseur en AT) sont suivis d’une lettre qui indique leur champ : P pour Psychothérapie ; E pour Education ; O pour Organisation et K pour Guidance.

Instructeurs de 101, PTSTA et TSTA doivent continuer d’adhérer à une association d’AT pour que leur signature soit reconnue pour la formation. Cette adhésion implique l’engagement à continuer à se former et à suivre le code éthique de l’EATA.

Je vous renvoie pour les autres précisions au manuel des examens dont vous trouverez la version française sur le site de l’IFAT.

 

Traiter les impasses en AT

Nous connaissons tous des dilemmes, quand nous sommes partagés entre nos besoins et nos obligations, nos désirs et nos valeurs; en termes d’AT notre Enfant et notre Parent par exemple. C’est le vas typique du conflit cornélien :  “Faut-il laisser un affront impuni? » (honneur, système de valeurs  des aristocrates) ou « Faut-il punir le père de Chimène” (peur de perdre l’amour, source de joie et de plaisir)

 Les impasses  en AT :

Le mot dit bien ce qu’il veut dire, le fait d’être bloqué entre deux forces égales et de n’avoir pas de possibilité d’avancer.
Chaque type d’impasse (il y en a trois) se traite d’une manière différente.

  •  l’impasse du premier degré, dite impasse d’autorité : Elle concerne P2 ET E2. Les messages contraires viennent du Parent et de l’Enfant et l’Adulte ne sait que faire. Ils  sont activés ici et maintenant sous l’influence d’une situation difficile mais sans forcément implication émotionnelle. Je citerai l’exemple donné par Watzlawick dans “Changements”(page 101) :

Lors d’une émeute parisienne au 19ème siècle, un officier reçut l’ordre de faire évacuer une place en tirant sur la “canaille”. Il ordonna à ses soldats de prendre position en mettant la foule en joue. A ce moment-là tandis qu’un grand silence se faisait, il sortit son épée et s’écria: “Mesdames, Messieurs, j’ai reçu l’ordre de tirer sur la canaille. Mais comme je vois devant moi beaucoup de citoyens honnêtes et respectables, je leur demande de partir pour que je puisse faire titrer sans risque sur la canaille”. La place fut vidée en quelques minutes.

  •  L’impasse du deuxième degré, dite l’impasse de survie, concerne des messages anciens inscrits dans le scénario de la personne et qui la bloquent. C’est le cas lorsqu’une personne a la possibilité concrète de réaliser un rêve et qu’elle sabote cette réalisation sous l’influence d’une injonction : “Ne réussis pas”. L’impasse se situe entre P1 et E1. L’injonction inscrite dans E1 s’oppose par exemple à un message inscrit dans P1 du type “Tu es OK si tu fais honneur à tes parents en travaillant dur”. La personne a travaillé dur, elle va pouvoir souffler un peu, mais elle tombe malade ou a un problème.

Certains enfants peuvent se trouver coincés entre le message : “Intègre-toi” et le message “Ne nous dépasse pas, ne trahis pas les tiens”. C’est pourquoi certains enfants ne s’autorisant pas à dépasser leurs parents analphabètes, n’acquièrent pas la lecture, ce qui désespère les parents. J’ai vu une situation se débloquer quand le père a appris à lire. Face à ce conflit interne les choix faits par les personnes peuvent être différents : on peut décider de s’intégrer pour certaines choses et pas pour d’autres et de dépasser ses parents dans les domaines jugés  moins importants. Il y a implication émotionnelle dans l’impasse du deuxième degré à l’inverse de celle du premier degré. C’est pourquoi ces situations se travaillent en thérapie.

  •  L’impasse du troisième degré dite impasse d’identité, se situe entre l’Enfant Libre et l’Enfant Adapté : Fille ou garçon, du côté de ma mère ou du côté de mon père, avec ce besoin qui est le mien ou qui appartient à ma mère. Sont concernées par l’impasse d’identité les personnes dont la mère pendant la gestation a vécu des situations traumatisantes (bombardements, stress suite à un deuil) et qui sont handicapées par des émotions sans rapport avec la réalité. sont concernés aussi les enfants métis, dont on dit parfois qu’ils ne savent pas qui ils sont. Ils ont comme chacun de nous mais de manière plus visible et plus douloureuse à faire le choix de ce qu’ils veulent être.

Dilemmes et analyse structurale :

Les dilemmes s’expliquent par la manière dont nous avons intégré ou non les messages  que nous avons reçus dans notre enfance et notre adolescence et que nous véhiculons ensuite comme père et mère de famille. Ces messages sont parfois en opposition.

Dans notre Parent se trouve notre héritage culturel et familial ainsi que l’héritage idéologique.

Une personne qui a enregistré dans son Parent la manière dont on doit procéder dans telle et telle circonstance, comment on doit élever ses enfants, se comporter en société, les métiers qui conviennent à un homme, à une femme ETC…peut se trouver en conflit entre ses deux cultures, celle de son père et celle de sa mère.

L’opposition peut se situer aussi entre la manière de se comporter de ses parents en famille et celle du milieu extérieur dans la société où ils vivent, comme c’est le cas des enfants d’immigrés. Les adultes sont sous l’influence de ces enregistrements qui conditionnent leurs choix et leur posent problème quand ils s’opposent.

Des valeurs opposées concernant le rôle de l’école coexistent entre enseignants mais aussi à l’intérieur de chaque enseignant : l’école est-elle faite pour épanouir les enfants ou pour leur permettre de s’adapter au monde extérieur, ce qui se traduit par l’opposition : culture générale/ boulot à la sortie, épanouissement/adaptation.

Par rapport à la violence physique, on peut envoyer à son fils confronté à des agressions les messages simultanés :” reste dans ton droit et ne te bagarre pas”. Derrière le message “Ne te bagarre pas”, il y peut y avoir la peur de l’accident mortel, idée qu’on s’est faite ou qu’on  a reçue de ses propres parents que le monde est dangereux. Une autre mère ou un autre père dira : “Si on t’attaque, réplique et fais toi respecter au besoin par les coups!”

Dans notre Enfant, nous avons enregistré des messages contradictoires de ce type, par rapport à la réussite, à la santé aux représentations de la famille :”dans notre famille on est intelligent, on est des manuels, on sait faire avec l’argent..” Tu as le droit à la réussite, la santé, l’amour.. Mais on a peut-être entendu aussi les craintes des parents : “ si tu montes socialement tu nous abandonneras! tu nous mépriseras” ou leurs menaces : “tu ne peux pas être une fille et choisir un métier, sinon gare!” . Ces messages opposés peuvent venir l’un du père, l’autre de la mère.

Au niveau de nos désirs et de nos besoins, les conflits internes sont nombreux, en particulier concernant l’amour et le pouvoir  ou l’influence. Dans la vie quotidienne, on dit parfois qu’on veut le beurre et l’argent du beurre. Watzlawick l’illustre de manière intéressante en citant le conte de “La femme de Bath” de Chaucer (Contes de Canterbury). Ce conte pose la question de ce que veulent les femmes. La réponse est qu’elles ne veulent pas choisir entre l’amour de leur amant et sa fidélité. En revanche elles veulent rester libres. On peut ajouter qu’elles ne veulent pas choisir entre l’amour et le pouvoir, les enfants et la profession. La plupart de nos dilemmes sont tels.

Nous cherchons à en sortir en conciliant les contraires de manière créative si possible. C’était le cas de l’officier partagé entre ses scrupules  et l’ordre de ses supérieurs.

Alors que le travail sur les impasses se fait en thérapie et aboutit normalement à une redécision, il est possible cependant d’aborder ces conflits internes : exploration de ses valeurs ou de ses  désirs contradictoires en restant dans l’ici et maintenant (travail de 2 ou 3 chaises, travail sur les différentes parties du moi en PNL).